Le sorcier
Je déteste l’épiphanie
Quand on tire les rois comme
On tue l’amour
En le livrant au hasard
Entre deux éclats de rire
Et en applaudissant ses erreurs débiles
C’est encore une de ces époques
Ou le cœur n’a pas son mot à dire
Surtout pas !
Il serait hors-limite
Il aurait dépassé son temps de parole
Il pourrait même dire la vérité.
Janvier est le général hiver de mes espoirs
Emporté par la fonte de mes larmes
Je ne sortirai de mon hibernation maladive
Qu’à la chaleur du feu de la Saint-Jean
Réveillé par le baiser du feu
Qui souffle sur la vérité et la ravive.
Je serai condamner au bûcher cent fois
Mais je continuerai de dire
Que le destin n’existe pas
Que l’amour bat entre mes mains
Et n’attend qu’Elle
Mes mots ne sont que le reflet
De la magie de mon amour
Ils portent ma voix jusqu’aux cieux
Y gravent lentement leur charme
Pour qu’enfin Elle puisse
Venir me livrer son message
Malgré les mauvais sortilège.