Seuls avec toi
Regardez ma chère enfant.
Passent les nuages lents
Qui déposent couche à couche
L’ombre autour de votre bouche.
Tu accueilleras encore
Bien des amours, et des corps,
Des sexes, des baisers lourds,
Fiel et miel. Et des amours.
Tout cela est dans le ciel,
Dans ces formes trop mortelles
Qui passent sans que j’y crois,
Qui disent ce que je vois.
Je ne vois que l’important :
La sécheresse du temps,
Car un jour tout sera vide,
Pour vos vieux regards avides.
Corps, mots, caresses et sexes
Tourneront et mêleront,
D’autres vies, rien que des «ex».
Goûts, souvenirs resteront.
Et toi, seule avec eux.