Portrait chinoisé
Mon rêve s’est arrêté sur un chemin étranger.
Il parlait le latin, un peu le javanais et même grec ancien,
Il s’y connaissait en tout, en rien, en pas grand-chose surtout.
Un arbre au bout du chemin, qui avait tout son temps,
Lui expliquait pourquoi les feuilles vertes et les cœurs gravés
« Comment », « parce que » et même aussi « peut-être » ...
Il lui enseignait le bal des particules et le temps passé,
La mémoire qui se trompe et la passion aussi.
Mon rêve déjà, le cap aux étoiles, avait oublié
Que les cœurs gravés sont au chaud sous l’écorce.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se déforme...
Après tout, si les fourmis de 18 mètres n'existent pas,
Les cœurs grands comme l’amour non plus.
Que j’ai mauvaise mémoire,
Tout ce dont je me souviens, c’est
Et pourquoi pas !
et
pourquoi pas ?
Mon coeur bien au chaud laisse errer gentiment mon rêve vers ses
étoiles.
Chacun ses chimères.