Mélodrame
Les ombres chinoises ont recouvert la scène
Sur laquelle, tout à l’heure se sont échoués leurs larmes.
Ils sont repartis, heureux, et l’artiste revient
C’est à son tour de pleurer
Sur sa non-existence
Son trop plein de destins
Qui ne lui appartiennent pas.
A force de se vendre à des auteurs
Il a oublié d’écrire sa vie.
Celle-ci n’est plus qu’une méchante tâche d’encre de Chine
Sur un vieux carnet
Egaré dans la cage du souffleur
Indélébile et illisible.