L'attente
Il suffit d’attendre
Pour croire que le temps existe
Un rien désespéré
Le petit homme est perdu
Au milieu de la gare
L’œil rivé sur la pendule
Qui n’avance plus.
Pourtant les gens s’agitent tout autour
Pourtant il sent son souffle s’accélérer
Et tout va trop vite
Sauf ces satanées aiguilles.
De plus en plus vite,
Les visages défilent devant ces yeux
De plus en plus vite,
Sauf ces satanées aiguille.
Son cœur s’embale bruyamment
Le sang lui bat les tempes
Les badauds le bousculent et
Les aiguilles reculent.
Mais non !
Il est presque l’heure.
D’un seul coup tout s’est arrêté
Autour de lui
En équlibre
Le monde entier attend
Et il voit inexorablement
L’aiguille lentement
Basculer
Vers l’heure de vérité
Depuis le début il sait
Qu’elle ne sera pas là.