Marée
La mer laisse
La mer reprend
Elle offre à la Lune
L’illusion d’une victoire
" De si loin je rythme le Yin et le Yang
Prisonnière condamnée
Je règne sur ma tasse de thé
Un bref mouvement et les eaux se retirent
Une colère capricieuse et la tempête déborde
Je fais ma ronde de beauté et je m’éclipse
Mais je n’irai pas plus loin que le tour d’enceinte
A la croisée d’un Lagrange mal luné
Prisonnière condamnée
Je contemple les factions de mon geôlier
Et je recommence encore
Tourne, tourne
Tasse de thé "
La mer prend
La mer laisse
L’homme revient
L’homme repart
Il prend
Et ce qu’il laisse
Il le reprend plus tard
Il observe la belle prisonnière
Il la connaît par c½ur
Ses humeurs, ses fulgurances
Et ses absences
Et il joue avec la laisse…
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Jorge Cardoso
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