Fièvre
L’heure d’écrire minaude doucement
Comme un chat qui s’enroule
Entre mes jambes
Basculent les lumières
S’éteint mon hors-moi
Le règne des mots possède le cosmos
Ciel impossible
Nuages capricieux
Je suis plus haut
Recroquevillé sur mes feuilles
Et je suis seul
Mon aimée
Tu n’y peux rien
Je t’ai donné ma vie
Mais parfois une heure m’échappe
Me noue, me libère et m’éloigne
Les eaux ralenties
Et le vent asservi
L’univers tournent autour
D’une pointe d’encre
Un précieux trésor
intangible et fugace
Une explosion de moi
insupportable et charmante