L'agonie des mots
Il n'y a jamais de neige sur une ville
Pas de blanc manteau pour nous réchauffer le cœur
Et l’on se presse sous le ciel immobile
La nature s'en est absentée, grande erreur !
Alors, pourquoi l'homme ne s'oublierait-il pas ?
Capricieux, il veut éprouver sa liberté
Il se laisse aller, s'enferme, ferme les bras
Les sourires suppliciés, sont écartelés
Une ville sans habitant et pleine de passants.
Elle se remplie de vies mais manque d'envie
Elle continue de dormir au fil du temps
Juste réveillée pour une fête, un pari.
Quelque part sous un toit s'abrite un cœur qui bat
Un homme s'assoupit, satisfait. Poète ivre,
Il écrit des vers que personne ne lira
Ne seront-ils pas mille, cent ou deux à vivre ?